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Une histoire de chocolat

L’avitaillement est un sujet crucial pour les coureurs au large. Ne pas embarquer de poids inutile et maintenir une alimentation saine et équilibrée afin de répondre efficacement aux efforts : tel est le dilemme avec lequel ils doivent composer. « Pour augmenter l’endurance, on sait qu’il est recommandé de consommer des aliments contenant des glucides complexes, des fibres, des protéines maigres, des lipides sains et des antioxydants », expliquent Erwan Le Roux et Audrey Ogereau qui, lors de cette Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre, devraient passer plus ou moins deux semaines en mer. « En amont de la course, nous avons testé pas mal de choses lors de nos différentes navigations. Nous avons ainsi fait une sélection en fonction de nos goûts en partant sur une base de 1 500 à 2 500 calories quotidiennes », détaillent les deux co-skippers de Koesio. En ce sens, certains plats, à l’image du haddock à l’Armoricaine, ont carrément été black-listés. D’autres, largement plébiscités, comme l’Aligot-saucisse ou le risotto aux cèpes, ont été embarqués en plusieurs exemplaires. Et pour cause, en mer, spécialement dans des conditions difficiles, la notion de plaisir demeure importante.  Reste à trouver des aliments couvrant tous les besoins nutritionnels, faciles à conserver mais aussi à consommer. « D’une manière générale, on évite le blé en trop grande quantité en favorisant le quinoa, le riz et les pommes de terre, avec tantôt du poisson, tantôt de la viande. Au total, hors produits frais, nous chargeons 55 kilos de nourriture. Nous aurions pu nous limiter à un plat appertisé par jour et par personne mais nous avons fait le choix d’en prendre trois. En l’état, le risque n’est pas que l’on finisse par marquer de quoi que ce soit, mais que l’on se transforme en Sumo ! » s’amuse le Trinitain, rappelant que lors de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, l’an passé, il avait embarqué deux sacs de 18 kilos de nourriture et n’en avait mangé qu’un. Pourquoi pas ou peu de plats lyophilisés ? « Au-delà des problèmes de digestion que ces derniers peuvent générer dans la durée, il faudrait que nous emmenions quatre litres d’eau par jour et par personne au lieu des trois prévus », expose le duo attaché, dans un souci de performance, à ne pas trop surcharger le bateau. Parallèlement, des aliments « plaisir » font naturellement partie de la liste. Barres de céréales, compotes, fruits, charcuterie mais aussi et surtout chocolat figurent donc en belle quantité à bord. « On a compté une tablette et demie par jour pour nous deux avec, en prime, quelques petits extras comme des crèmes et des fondants », terminent Erwan et Audrey qui partagent la même addiction.

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